4 févr. 2013

La nuit m'éveille



Allongée seule sur un sol dur et froid, la tête posée contre une marche en bois; existe t'il un meilleur remède pour se recentrer ?

Dans ce genre de moment aucune question ne tarode l'esprit, il subsiste juste la nécessité, le besoin de s'endormir pour oublier le fait qu'on ne sente plus ses pieds ni sa moindre existence sur terre.
Si ce soir personne n'entend mes appels, si ce soir je peux bien pleurer seule devant ma cave, si ce soir je n'ai personne vers qui me tourner (oui on dirait presque du Patrick Bruel), si je finis en chien de fusil devant chez le voisin espérant qu'il n'ouvre pas la porte avant que je ne sois réveillée; alors quoi penser?

Et bien après la tempête passée... rien! Juste déconsidérer ses petits problèmes mineurs car malheureusement certains le vivent chaque jour sans avoir une marche en bois sur laquelle reposer leur tête! Peut être même essayer de les considérer comme matière à épiphanie, ou allègement de l'esprit.


Aujourd'hui après tant de bordel, je suis dans la phase ou rien ne semble m'atteindre. Comment est ce possible qu'après 22 ans je me sente si âgée  Pas amère, mais juste habituée, comme si aujourd'hui je m'attendais à tout, sans dire que j'ai tout vaincu, cela va de soi. Est ce parce que j'ai vécu trop intensément l'année passée? Est ce que mon cerveau a finalement été atteint? Eteint? Suis je ce qu'on appelle une petite nature ? Me serais-je déjà essoufflée?



Et que voulez-vous, j'ai toujours cette passion pour la nuit qui subsiste en moi. Je n'y coupe pas, elle m'appelle, elle me happe, elle me prend, elle me guette: la nuit m'éveille! A partir de minuit je me sens soudain en verve, j'ai des millions de choses à faire et je ne me culpabilise de rien. Mais quand le jour se lève, toutes les choses que je suis censée accomplir viennent frapper à la porte de mon cerveau pour me rappeler à la réalité. Parfois j'aimerais que l'écriture soit mon métier car cela me donnerai une excuse pour ne pas avoir à sortir de chez moi par obligation et ne pas avoir d'horaires. Malheureusement je ne serais pas une gloire pour ce métier car à part écrire à propos de ma petite personne ; je ne suis pas très inspirée, et disons le franchement tout ça tourne souvent autour du pot. J'aimerais pourtant savoir tisser une fiction, pouvoir parler des fleurs qui poussent, des gens qui chantent et des passions légères sans écrire des banalités. 


Tu veux savoir, dans la vie quel est le meilleur des moteurs ? C'est quand, enfin, on réussit à faire l'équilibriste entre ses envies et ses peurs.

Il me dit alors: ma bien aimée, je te protégerai à jamais des autres mais surtout de toi-même. Nous ne serons plus jamais effrayés à présent, comme disait bouddha « Il n'existe rien de constant, si ce n'est le changement. »


30 nov. 2012

Balivernes



Bien que je n'ai dormi seulement 4 heures la nuit dernière, me voilà encore debout à cette heure ci avec nulle envie de dormir.

Je palpe toujours l'ambiance de la nuit du bout de mes doigts, du battement de mes cils, bref la nuit m'appartient. Je tourne toujours en rond comme une âme en peine et trouve pourtant des occupations certes parfois inutiles mais au final je ne m'ennuie pas et l'heure défile comme si les minutes, les secondes n'étaient que des gouttes d'eau qui roulaient, entraînées par le vent, le long d'une vitre de bagnole.

J'ai cette irrémédiable envie de faire la fête qui n'est pas assouvie et je sens ce manque de folie parcourir ma tête par vague, d'où cette possible boule d'énergie qui émane de moi et qui est d'habitude canaliser par ces orgies de danse et de recherche de limites jamais atteintes!

Je sens que je suis dans une bulle que je ne comprend pas, je ne me sens intégrée nulle part (exceptée chez moi) mais pas non plus rejetée; je ne dois pas être de ces filles qui rayonnent et qui ont des demandes et des invitations spontanées qui pleuvent. Je pense que je les fais franchement bien marrer mais que finalement sous cette vieille carapace de tortue je dois sembler un peu inaccessible ou peut être vide, que sais-je encore ?

Je ne vais ni mal ni bien, bien que dernièrement de vieilles histoires courent le long de mon échine et me remontent dans le gosier. Et aujourd'hui que le stress des rendus, des deads lines, des comptes à rendre vient pointer le bout de son nez; j'ai envie de me barrer sans jamais me retourner, toujours motivée par cette fameuse crainte qu'a la majeure partie d'entre nous: celle que tout ce tintamarre autour de ces fameuses obligations fasse partie des choses qui nous enlève un peu de plaisir ;)

Aujourd'hui alors, Que faire? Rester les bras croisés, attendant que le saint esprit descende sur terre dans le corps d'un Jésus bodybuildé; ou se bouger les fesses à la recherche de la nouvelle star? Nul ne le sait, pas même moi, qui prise d'une légère folie de l'écriture en vient à se demander pourquoi je mâche un chewing-gum à 2h du matin.

Ah divine allégresse que provoque l'écriture du soir, l'écriture invraisemblable et gentillement incompréhensible, l'écriture inutile qui ne libère ni emprisonne, qui ne répond ni ne questionne! Bref je devrais me mettre au rap ou aux émissions radio avec Cauet peu importe...


16 oct. 2012

Abracadra



Aujourd'hui je sens qu'il est temps d'écrire, il est temps car depuis peu je sens que l'urgence à quitté mon corps. Je n'ai plus ce sentiment de devoir écrire pour expulser et c'est extrêmement plaisant... Je sens qu'il s'opère une douce renaissance, comme une mue venant de l'intérieur. Je sens aujourd'hui une douceur palpable dans l'air, comme un cocon chaud qui m'enveloppe... Surement l'aube de la chrysalide.

Mes yeux s'habitue de plus en plus vite à l'obscurité alors que j'avance à taton dans le laboratoire éclairé ça et là par les lumières rouges. Aujourd'hui juste le silence et l'eau qui coule sans jamais s'arrêter!


Afin de comprendre ce qu'il m'arrive, j'essaie de me poser et d'organiser mais rien y fait, je suis en ce moment incapable d'analyser d'un point de vue rationnel les changements qui s'effectuent en moi. C'est comme ces fameuses fois où tu vois les rayons du soleil à travers les arbres et que tu décèles la poussière voletant, a priori tu ne le sens pas, il te paraît invisible mais sous un certain angle de vue l'air devient matière.
Et maintenant que remonte en moi certaines obsessions j'attend le moment propice pour lâcher les chiens et devenir la cinglée qui se tapis dans l'ombre de mes peurs les plus infantiles. Je sens aujourd'hui que je suis dans une phase d'apprivoisement, j'apprend à ne pas dompter, j'apprend à toucher les choses du bout des doigts, à effleurer, j'apprend la nuance, j'apprend à léviter.
L'art de la patience avant l'explosion finale, le feu d'artifice... Dans deux jours je verrais la mer, dans cinq je verrais le ciel! 


Je ne sais pas si je peux la nommer, cette douce révolution, mais je sais que je me sens métamorphosée, sans le moindre évènement particulier mise à part la vie entière qui a changée.



25 août 2012

Vacuum



PARFOIS CERTAINES CHOSES NE S'EXPLIQUENT PAS... CERTAINES CHOSES DOIVENT RESTER CE QU'ELLES SONT: INUTILES ET VIDES DE SENS. IL ETAIT INDISPENSABLE, POUR LUI, DE PRENDRE LE LARGE; COMME IL ETAIT INDISPENSABLE, POUR MOI, CE JOUR LA, DE MARCHER SOUS LA PLUIE. COMME SI TOUT LE RESTE N'AVAIT PLUS AUCUNE VALEUR... 


28 mai 2012

Quel plaisir de souffrir!


La migraine a envahi mon crâne depuis maintenant 3 jours. Elle alterne ses crises, elle va et vient et bizarrement, même si je n'en peux plus, même si elle enlève en moi toute envie de manger malgré la faim qui me tiraille le ventre, elle enlève aussi toutes les peurs, toutes les interrogations et tous les doutes. La fatigue intense dans mon corps et cette sourde douleur dans ma tête m'ont empêché de penser toute la journée et bon dieu ça fait un bien fou: je crois que pour la première fois de ma vie j'ai touché au Vrai bonheur, le plus pur et le plus simple. J'ai pour la première fois de ma vie apprecié les moments de rien, de relâchement, de vide et les ai même transformé, en rien d'exceptionnels certes, mais encore une fois je m'en fous! Dommage de devoir passer par la douleur pour apprendre une leçon aussi basique.

Je sais qu'en dévoilant cela, je vais une fois de plus passer pour une eternelle masochiste mais tant pis je prends le risque.


16 mai 2012

La stratosphère

Photo: Boris Mikhailov


Il y a des fois où j'aimerais savoir me contenter de ce que j'ai. La plupart du temps je réussis à la faire, mais seulement en journée; c'est comme si dès que la nuit tombait mon cerveau se  mettait à tourner à l'envers. Tu peux me voir danser en petite culotte sur du Stevie Wonder, en passant le balais aux alentours de 14h, et broyer du noir à 1h du matin en rêvant d'être ailleurs. Mais ça à toujours été comme ça, je me suis souvent demandé si je n'étais pas maniaco dépressive, bipolaire ou juste profondément stupide. Le soleil doit probablement annihiler toutes ma capacité à réfléchir donc dans mon cas, la plupart du temps, éprouver mélancolie, tristesse, dépression ou juste vide; alors que la nuit c'est comme si toutes les idées noires, attirées par la noirceur de ma chambre ou la blancheur émanant de mon écran au bout des tunnels qui me servent d'yeux, commençaient à fourmiller par centaines de millier.

J'ai souvent l'impression qu'une partie de moi manque à l'appel, je sais qu'elle est là quelque part mais je n'arrive pas à la trouver. Je la comble pour l'instant par des choses que j'aime, certes, réellement faire; mais qui ne sont pas LA pièce manquante du puzzle. Et je crois que la plupart du temps, si je déprime, c'est parce que j'ai cette peur maladive que jamais je ne réussirais à la trouver et qu'un jour sur mon lit de mort je regrette d'avoir passé ma vie à chercher un idéal impossible.

Malheureusement ou heureusement, je ne peux pas me résoudre à abandonner cette quête, même si ça signifierait "grandir" pour cette société manichéenne qu'est la nôtre et qui est résolue, la plupart du temps, à briser nos rêves sous le trop usité prétexte que les songes, fantasmes et autres chimères sont forcément des antonymes à la réalité.



20 avr. 2012

Brainstorming


Je n'ai pas écrit depuis longtemps car je crois que je n'ai pas une furieuse envie de me dévoiler en ce moment. Je me rend compte que de le faire ne me sert pas souvent à grand chose. Ce n'est que se montrer encore plus vulnérable et donner le bâton pour se faire battre. Je préfère écouter, c'est moins dangereux.
                 Je fais partie de cette race de gens hypersensibles qui cherchent toute leur vie en à le cacher, en vain, et c'est pour cette raison que je dois surtout me méfier de moi-même.
Je ne sais pas qui nous a mis en premier lieu l'idée que la vie était forcément une tragédie, mais si je le rencontrai je lui dirais ma manière de pensée. Après avoir revé d'hélicoptère, de guerre , de jungle sombre et moite, de serpents terrifiants, d'iguanes multicolores et d'eau boueuse; Je ne fais que m'enfoncer de plus en plus profond.

             Je pendrais par les pieds la personne qui nous à dit que pour être heureux il fallait forcément souffrir, qu'on ne mérite pas le bonheur simplement et qu'il nous fallait toujours lutter pour obtenir ce qu'on veut. Les gens ont gobé toutes ces conneries à force d'histoires à l'eau de rose et de tragédies grecques.

Je le pendrais par les pieds vu que le temps qu'il m'a fait perdre jusqu'à présent.

Je me sens embourbée, la plupart du temps prise au piège dans un flot continuel de choses incontrolées, par le flux et le reflux de mes stupides idéaux qui me font porter des oeillères si opaques qu'on y verrait pas un rayon de soleil traverser la toile.
          Et je me fous de savoir que vous ne comprenez rien à ce que je raconte, on écrit jamais pour les autres mais bien parce qu'on ne peut s'en empêcher .

Je n'arrête pas de me sentir maudite. J'ai conscience d'avoir créé ma propre malédiction mais à présent j'aimerais avoir la mystérieuse recette de l'oubli. 

             Pour la première fois de ma vie je rêve d'un avenir serein qui s'en tienne au plan initial jusqu'au bout, sans fausses notes, sans dérapages. Bien entendu je n'échappe pas aux contradictions, si propres à l'humain. J'exige que rien ne vienne ébranler mon petit idéal tout en continuant à rêver aux grandes aventures, comme une petite fille.

La perspective d'un quotidien, d'une routine dans les grands bras poilus d'un orang outan me rafraichissent heureusement l'esprit!


26 mars 2012

Le courage de fuir


Alors que je mange mon enième bol de Chocapic et que je regarde pour la enième fois un épisode de Scrubs, je n'arrête pas de penser à la peur que j'ai que les choses changent et à combien cette pensée est égoïste. Je ne cesse de répéter que je veux quitter Paris, découvrir une autre ville mais je sais très bien que c'est parce que je suis effrayée à l'idée de voir les choses changer, les gens évoluer alors que j'aurais l'horrible sensation de faire du sur place.

Et à 01h50, heure nouvelle, alors que je tente déséspérement de ressentir mon postérieur qui est resté assis dans la même position sur l'affreux matelas bouloché qui me sert de lit d'amis, je pense à tout ces petits travers que j'ai, qui doivent faire la joie de nombre de mes amis: une furieuse tendance à me plaindre pour des choses futiles, une plombeuse tendance à  taire et enfouir mes sentiments pour les choses qui comptent vraiment, une fâcheuse tendance à me complaindre dans la déprime quand il n'y a pas lieu d'en avoir. Bref une tendance à être agaçante. 

Maintenant tout ce dont j'ai envie c'est de me faire la plus petite possible, me cacher dans un trou jusqu'à ce que tout soit clair, ou si ça ne l'ai jamais me cacher pendant 5 ans n'importe où ils ne me trouveront pas... Maintenant resterait à savoir quel endroit serait le plus stratégique pour une planque à long terme! 

APPLAUDISSONS MES FRERES, MES SOEURS LA COMPLAINTE DE L'ENFANT GATEE!

Je sais que j'ai assez de force en moi pour supporter les choses qu'il m'arrive, mais je sais aussi que c'est usant et pesant de devoir constamment le faire. Parfois j'aimerais juste, plutôt que de supporter la vie, que celle-ci me porte.

La voie de la grâce plutôt que celle de la nature (dixit le merveilleux Terrence Malick)


7 mars 2012



J'aimerais tellement comprendre pourquoi je me sens comme ça. Pourquoi je n'arrive pas à m'habituer au poids de la vie qui passe, comment se fait-il que les autres y arrive aussi bien, ou du moins comment font-ils pour le supporter sans en piper mot ? 

Peut-être c'est ce que les Gens appelent la sagesse et la maturité, moi j'appelle cela se voiler la face. Et c'est  toujours aussi dur d'admettre que les autres arrivent plus à le supporter que moi. Je me sens faible, fragile et je déteste qu'ils aient cette vision de moi, je déteste admettre cela, je suis fatiguée qu'on me considère comme une petite chose fragile à protéger, comme une petite fille. Comme si finalement accepter qu'on est faible ou le montrer était un signe d'immaturité. 
Je suis sûrement profondément stupide de croire qu'ils changeront d'avis sur moi, je devrais d'ailleurs n'accorder aucun crédit à leurs certitudes et leurs croyances. Mais malheureusement je dois m'adapter à eux car j'appartiens à leur monde, que je le veuille ou non. Même si j'ai foncièrement envie de tout envoyer valser, de foncer tête baissée ailleurs.

Peu importe où. Juste ailleurs.

Car je ne me sens pas appartenir à leur monde. Je ne me sens pas toujours ici et maintenant. Je sens seulement le temps qui coule le long de ma colonne vertébrale, attendant d'être dompté. Peu importe quels moyens m'en coûtent. L'ombre au dessus de ma tête se fait de plus en plus pesante, souvent le brouillard m'embrume. Seule la musique me donne enfin le répit de l'ailleurs, cet ailleurs que j'attend si souvent.


26 févr. 2012

 

Les raisons pour lesquelles tout change sont sûrement bien les mêmes que celles qui font qu'on ne veut pas que ça arrive. Rien ne peut demeurer éternellement et on s'habituera toujours à cela. La situation d'après celle d'aujourd'hui, nous viendrons à la regretter dans le futur. On se dira toujours "ah c'était mieux avant", "ah c'était si simple" et pourtant ça ne l'a jamais été. Oui car avant c'était nouveau aussi et donc compliqué, car inconnu. Si une situation est facile c'est parce qu'on y est habitué. Et bien heureusement, le changement nous fait évolué.

C'est à rien y comprendre ce que je vous raconte là de ce qu'il s'est passé d'avant l'après du pourquoi du comment...

___________________________________MAUVIETTE__________________________________


Et les maux que m'otent les mots sont plus hauts que les mots qui donne des maux.
Il n'y a que les mots qui m'otent mes maux, il n'y que maille qui m'aille.

J'ai des maux d'os, euh des maux de dos, euh des os plein de maux, euh des homos, euh des aumônes, euh des eaux mortes ou des oripeaux. Roh, et puis MERDE !!

Ppppssssssssschiiiit: un aspirine et trois olives garçon !!


7 févr. 2012



J'hésite, je reprend mon souffle alors qu'enfin j'entrevois quelque chose dans l'épaisse fumée qui m'entoure. Adieu les souvenirs mielleux, adieu l'innocence: je revois encore son air si pénétrant alors que nos regards se croisaient. Mon dieu, ai je seulement rêvé ? Etait il vraiment présent ? Existait il réellement ? Je ne suis pas sûre de moi, il m'arrive souvent de confondre rêve et réalité. 

Elle tirait lentement le tiroir de sa commode vers elle, suppliant à voix haute que les bruits qu'elle entendait n'était que chimère fabriquée par son cerveau trop imaginatif. Quand elle ouvrit les yeux, ils étaient bien là, elle ne rêvait pas; les uns sur les autres, se marchant dessus, emettant d'affreux cris de déséspoirs. Leurs miaulements plaintifs résonnaient dans toute la pièce. Que devait elle faire à présent? Les jeter du haut de sa fenêtres ? Les noyer ? Ou les donner en patûre au deux énormes bergers allemands de son voisin turc ?

"- Réfléchis, réflechis pauvre sotte !"

Encore un réveil difficile, que s'est il passé cette nuit ? Pourquoi rien ne me revient ? Et que fait cet horrible nain de jardin planté au milieu de ma chambre ? J'ai soudain l'impression de rever? Comment est ce possible ? Pourquoi il y a des jours où je ne crois plus être la même ? Et comment se fait il que mes chaussettes aient toutes disparues au cours de la nuit ? 

Ses doigts étaient de plus en plus sombres, le sang affluait trop rapidement au bout. On appelle ce phénomène les fourmis je crois... A cet instant plus rien n'était semblable, sa vision se troublait de plus en plus à mesure que ses doigts de pieds se crispaient. A cet instant, plus rien n'existe et n'a d'importance. Que cela soit causé par la baise ou la défonce c'est le même phénomène de jouissance que tous les êtres de ce bas monde recherche.
Pourquoi serait elle plus démunie qu'une autre à l'approche d'un évenement imprévu ou d'un objet flottant non identifié ?

Ce temps d'insouciance ne sera jamais révolu et plus jamais rien ne m'empechera d'y croire intensément...


2 févr. 2012

C'est avec la gorge nouée et l'oeil hagard (que l'on fait la meilleure soupe)



L'hiver est là, il est venu nous donner envie de rester toute la journée au lit, nous donner envie d'être lover contre quelqu'un comme les marmottes en période d'hibernation. Enfin je dis nous car cela me paraît légitime d'avoir ce genre d'envies; mais après tout, je me trompe sûrement. Certain rêve de soleil, d'île paradisiaque ou de masseuse thaïlandaise...


Ces derniers jours sans raison apparente quelque chose s'est bloqué et me reste en travers de la gorge.
Un je ne sais quoi m'habite, j'essaie de l'explorer mais je n'arrive pas à mettre le doigt dessus.
Je rêve toujours beaucoup mais bizarrement tout s'échappe (ce qui n'est pas habituel pour moi)...
Et voilà que je me livre un peu plus encore !



2 janv. 2012



Oh bordel ça fait une paye que je n'ai pas baladé mes doigts pour écrire réellement. Depuis que je suis rentrée (environ deux semaines) je n'ai pas écrit une seule fois. Il me fallait un break, me semble t'il, dans la constante introspection de mes moindres doutes. Franchement, comme si tout étais matière à littérer - je sais j'invente des mots mais c'est parce qu'il devrait exister!
Bref depuis ce road trip français, bien formateur ma foi, je n'ai fait que glander, glander, et glander! C'est pas une grande fierté mais c'était tout aussi important avant de me remettre en selle sur les rails de la vie NORMALE. Révisions, bibliothèque, tri et blablabla...

Et franchement comme toujours, je n'arriverai absolument pas à raconter comme était ce voyage, je suis incapable de retransmettre des émotions ultérieures à une semaine (ahaha), non mais franchement je ne sais pas trop raconter les voyages, je blablate toujours sur mes émotions du jour. Hop quand j'ai un trop plein, et que c'est pas trop perso non plus, le blog est là et me sert de confident virtuel qui ne juge pas, ne pense pas, ne réagit pas et qui est juste la comme aspirateur à connerie, mouchoir à secrétions mièvres (bref le videur de couilles en gros).

Mais vais je le dire? Vais je en parler? (mais de quoi elle parle se disent alors là mes milliers de lecteurs du web), vais je vomir mes pensées sur ce clavier blanc et si propre? (je suis très fière de ne pas déjà avoir renversé du thé dessus) (OUI OUI J'AIME LES PARENTHESES UN PEU TROP, JE L'AVOUE)

Bref mon seul problème actuel est que je n'arrive pas à arrêter d'avoir peur, alors que juste là maintenant il faut que je prenne des risques. En gros bientôt il va falloir que je rencontre des vrais gens de ce milieu artistique à la mords moi le noeud, et au lieu de prendre ça comme ça vient et juste d'accepter, avec infini intérêt, les conseils qu'ils pourront me prodiguer (comme j'aimerai le faire), je continue à tourner en rond en appelant pas ces gens qui pourrait beaucoup m'aider; car j'ai tout simplement peur de ne pas être assez forte pour ce métier, peur de ne pas être faite pour, peur de ne pas savoir réagir simplement et avec détachement aux critiques négatives (qui seront nombreuses si je me lance dans ce métier), ou peur d'être tout simplement trop consciente et lucide sur la difficulté de ce métier et avoir perdu tout optimisme, joie, émerveillement, candeur et simplicité (qui pourrait à vrai dire être la clef qui me ferait obtenir mille éloge sur mon travail si original car ô combien détaché de toutes formes de cynisme, à présent si conventionnel).
Je ne suis pas en train de dire que pour moi la photo n'est plus émerveillement, loin de là, la photo est la seule chose qui l'est; c'est juste tout ce qu'il y a autour qui me terrifie...

Bref comme vous l'avez compris je vomis mes doutes, à chaud, donc à vous de faire tous le boulot, mettre des virgules et tout ça, pour que ce méli mélo soit compréhensible pour un humain normalement constitué!