16 mai 2012

La stratosphère

Photo: Boris Mikhailov


Il y a des fois où j'aimerais savoir me contenter de ce que j'ai. La plupart du temps je réussis à la faire, mais seulement en journée; c'est comme si dès que la nuit tombait mon cerveau se  mettait à tourner à l'envers. Tu peux me voir danser en petite culotte sur du Stevie Wonder, en passant le balais aux alentours de 14h, et broyer du noir à 1h du matin en rêvant d'être ailleurs. Mais ça à toujours été comme ça, je me suis souvent demandé si je n'étais pas maniaco dépressive, bipolaire ou juste profondément stupide. Le soleil doit probablement annihiler toutes ma capacité à réfléchir donc dans mon cas, la plupart du temps, éprouver mélancolie, tristesse, dépression ou juste vide; alors que la nuit c'est comme si toutes les idées noires, attirées par la noirceur de ma chambre ou la blancheur émanant de mon écran au bout des tunnels qui me servent d'yeux, commençaient à fourmiller par centaines de millier.

J'ai souvent l'impression qu'une partie de moi manque à l'appel, je sais qu'elle est là quelque part mais je n'arrive pas à la trouver. Je la comble pour l'instant par des choses que j'aime, certes, réellement faire; mais qui ne sont pas LA pièce manquante du puzzle. Et je crois que la plupart du temps, si je déprime, c'est parce que j'ai cette peur maladive que jamais je ne réussirais à la trouver et qu'un jour sur mon lit de mort je regrette d'avoir passé ma vie à chercher un idéal impossible.

Malheureusement ou heureusement, je ne peux pas me résoudre à abandonner cette quête, même si ça signifierait "grandir" pour cette société manichéenne qu'est la nôtre et qui est résolue, la plupart du temps, à briser nos rêves sous le trop usité prétexte que les songes, fantasmes et autres chimères sont forcément des antonymes à la réalité.



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