17 juin 2010

Un gyre océanique est un gigantesque tourbillon d'eau océanique formé d'un ensemble de courants marins.



La moisson fut terrible. 15h15 : je regarde au loin l'espace graphique. Je surplombe un quart de seconde, RIEN.

Affalée mollement, elle suinte... Devant son téléviseur, telle un zombi, elle zappe de chaînes en chaînes, tombant d'abord sur C'est à dire, en passant par un documentaire sur Hitler, les meilleurs clip des années 90, ou encore le zapping de l'info qui lui jette aux yeux les horreurs du monde jusqu'à qu'elle décide d'éteindre la boîte à naiseries.

Morceaux par morceaux, cherchant à créer la moindre et insignifiante petite chose qui pourra faire d'elle quelqu'un de remarquable. Les voisins et elle s'échangent un bonjour chaque jour sans même se regarder dans le blanc du miroir vide qui leur sert d'oeil.

Triste fin pour un combattant, 18h49: il allume une cigarette et l'éteint après trois bouffées.

11 juin 2010

Les poissons rouges



Quand tu pars t'acheter des coquillettes, jamais il ne te viendrait à l'esprit que cela peut être ton dernier repas.
A quand remonte sa dernière cigarette ? A quand remonte son dernier baiser ? Son dernier verre ? Quel était son dernier repas ? Sa dernière pensée ? A quoi pensait il en changeant ses foutus volets ?

J'inspire, j'expire, j'y pense depuis déjà trop longtemps...
Le concept de Carpe Diem, on l'encense, mais ce ne sont que des mots.
Ce choc de la perte même si elle est lointaine, nous amène à y penser: la mort est là, c'est ce qui donne le prix à la vie mais dans deux jours on l'aura déjà oublié, jusqu'au service funèbre où on y sera encore une fois confronté, jusqu'à la prochaine fois. Entre les deux on aura oublié à quel point on été triste, choqué et en colère. On maudira le train train, on sera stressé. On voudra encore les piétiner sans se souvenir de cette chère, tendre et pesante présence au dessus de notre tête bien pensante.
On foulera le macadam, tête baissée. Le concept de la mort est dépassée, obsolète, ringard.

Ad vitam aeternam, mon ami, demain je boirais en ton honneur, pour chérir ces instants lourd de lucidité, où sans craintes aucune je profiterais.

On te le doit bien, va.



4 juin 2010

Program Files



Il y à de cela quelques jours une jeune adolescente de 14 ans m'a parlé de sa situation amoureuse peu garnie. Cette jeune fille, appelons la Véronique, m'a parlé des sentiments qu'elle éprouve pour des gens qui ne la remarque pas. Machinalement elle pense que c'est parce qu'elle est moche, bête ou autre. En fait elle ne se rend absolument pas compte des mauvais choix de cible qu'elle fait, non pas que ces cibles lui soient inaccessibles, juste qu'elle vise ce qu'elle ne peut pas avoir, qu'il soit déjà maqué, imaginaire ou homosexuel.

Elle attend encore mes conseils.