11 juin 2010

Les poissons rouges



Quand tu pars t'acheter des coquillettes, jamais il ne te viendrait à l'esprit que cela peut être ton dernier repas.
A quand remonte sa dernière cigarette ? A quand remonte son dernier baiser ? Son dernier verre ? Quel était son dernier repas ? Sa dernière pensée ? A quoi pensait il en changeant ses foutus volets ?

J'inspire, j'expire, j'y pense depuis déjà trop longtemps...
Le concept de Carpe Diem, on l'encense, mais ce ne sont que des mots.
Ce choc de la perte même si elle est lointaine, nous amène à y penser: la mort est là, c'est ce qui donne le prix à la vie mais dans deux jours on l'aura déjà oublié, jusqu'au service funèbre où on y sera encore une fois confronté, jusqu'à la prochaine fois. Entre les deux on aura oublié à quel point on été triste, choqué et en colère. On maudira le train train, on sera stressé. On voudra encore les piétiner sans se souvenir de cette chère, tendre et pesante présence au dessus de notre tête bien pensante.
On foulera le macadam, tête baissée. Le concept de la mort est dépassée, obsolète, ringard.

Ad vitam aeternam, mon ami, demain je boirais en ton honneur, pour chérir ces instants lourd de lucidité, où sans craintes aucune je profiterais.

On te le doit bien, va.



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