16 oct. 2012

Abracadra



Aujourd'hui je sens qu'il est temps d'écrire, il est temps car depuis peu je sens que l'urgence à quitté mon corps. Je n'ai plus ce sentiment de devoir écrire pour expulser et c'est extrêmement plaisant... Je sens qu'il s'opère une douce renaissance, comme une mue venant de l'intérieur. Je sens aujourd'hui une douceur palpable dans l'air, comme un cocon chaud qui m'enveloppe... Surement l'aube de la chrysalide.

Mes yeux s'habitue de plus en plus vite à l'obscurité alors que j'avance à taton dans le laboratoire éclairé ça et là par les lumières rouges. Aujourd'hui juste le silence et l'eau qui coule sans jamais s'arrêter!


Afin de comprendre ce qu'il m'arrive, j'essaie de me poser et d'organiser mais rien y fait, je suis en ce moment incapable d'analyser d'un point de vue rationnel les changements qui s'effectuent en moi. C'est comme ces fameuses fois où tu vois les rayons du soleil à travers les arbres et que tu décèles la poussière voletant, a priori tu ne le sens pas, il te paraît invisible mais sous un certain angle de vue l'air devient matière.
Et maintenant que remonte en moi certaines obsessions j'attend le moment propice pour lâcher les chiens et devenir la cinglée qui se tapis dans l'ombre de mes peurs les plus infantiles. Je sens aujourd'hui que je suis dans une phase d'apprivoisement, j'apprend à ne pas dompter, j'apprend à toucher les choses du bout des doigts, à effleurer, j'apprend la nuance, j'apprend à léviter.
L'art de la patience avant l'explosion finale, le feu d'artifice... Dans deux jours je verrais la mer, dans cinq je verrais le ciel! 


Je ne sais pas si je peux la nommer, cette douce révolution, mais je sais que je me sens métamorphosée, sans le moindre évènement particulier mise à part la vie entière qui a changée.



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